Le Château des Rues de Chenillé-Changé
Le Château des Rues est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques (ISMH).
Le château des Rues est la demeure ancestrale de la famille de Rougé. Le premier acte relatif à la terre des Rues date de 1395. Après la guerre de cent ans, le château a dû être restauré. Le manoir du XVe siècle consistait en un corps de logis central flanqué de deux tours. Une aile basse abritait les cuisines et l’autre les écuries. C’est toujours la disposition actuelle. En 1768, le Vicomte et la Vicomtesse Achille de Rougé ont fait reconstruire le château. Cent ans plus tard, en 1858, il a été restauré dans un style néogothique par l’architecte René Hodé. Les champs entourant le château ont été transformés en un vaste parc à l’anglaise par le comte de Choulot, architecte paysagiste. En 1918, le Vicomte et la Vicomtesse Olivier de Rougé ont fait construire la chapelle, en souvenir de leurs deux filles décédées. Le jardin potager des Rues, dessiné par le comte de Choulot, abrite des carrés de buis, où poussent fleurs, légumes et arbres fruitiers.
Le Château de Vernay (à l’origine : Vernée) de Champteussé-sur-Baconne
Le Château de Vernay est inscrit aux monuments historiques.
Son origine remonte au haut Moyen-âge (XI-XIIe siècles). Il s’agissait d’un ancien fief avec une motte féodale appartenant, à cette époque, à une famille du nom de Verne dont l’un de ses membres, Mathurin de Vernée fût, en 1392, sénéchal d’Amaury de Craon.
Dès 1392, ce domaine a été acquis par la famille de Montalais qui le vendra à Monsieur Lechat en 1698. La seigneurie restera dans la famille Lechat jusqu’en 1856. À compter de cette date, il passe, par mariage, aux mains de plusieurs familles. Vernay est aujourd’hui la propriété de Monsieur Patrick Lambertie (acquise en 1987).
La partie la plus ancienne est la grosse tour du XIII-XIVe siècles. L’architecture fortifiée a quasiment disparu dès le XVIe siècle. Mais c’est au XVIIIe siècle qu’une campagne de grands travaux de restauration, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, a été engagée sous la conduite de l’architecte de renom René Hodé. Cette restauration de grande ampleur a certainement sauvé le château qui avait gravement souffert sous la Révolution.
Parc ouvert au public du 1er juillet au 10 août. En dehors de ces dates, visites possibles sur rendez-vous.
Château du Haut Tessecourt de Champteussé-sur-Baconne
Aux 16 et 17e siècles, le fief de Tessecourt dépendait de la seigneurerie du château de Vernay, propriété à cette époque de la famille de Montalay. Au fil du temps, trois châteaux ont occupé ce site :
- Le château du Vieux Tessecourt édifié au Moyen-âge (XIe siècle) et restauré au XVIIIe siècle par Henri Lechat, propriétaire depuis 1698. Ce château conserve encore quelques traces de l’ancienne demeure médiévale.
- Un autre château, détruit pour permettre de dégager la vue d’un nouveau édifice
- Le Château du Haut Tessecourt (photos), de style néo-gothique, édifié par Henri-Louis Lechat sous la maîtrise d’œuvre de l’architecte Auguste Bibard (inspiré par son confrère, le célèbre architecte angevin René Hodé). Sa construction s’est achevée en 1878.
Le propriétaire actuel a acheté le château à la famille Laurenceau en 1987 ; elle l’avait en sa possession depuis 1922.
Propriété privée : accès interdit.
Le Moulin Bouin de Chenillé-Changé
La partie la plus ancienne date du XIIe siècle bien que le plus ancien document le mentionnant soit du XVIe siècle. A la suite d’un incendie vers 1900, sa propriétaire a fait reconstruire la partie sinistrée en une tour carrée fortifiée couronnée de créneaux. A l’intérieur : courroies, soufflets, tuyaux d’orgue, roue à aube de sept mètres de diamètre transforment l’eau de la rivière La Mayenne en cette énergie qui donne vie au moulin.
Le Domaine des Rues de Chenillé-Changé
La ferme du Domaine des Rues a été construite en 1836. Elle constituait pour l’époque, un établissement modèle pour l’élevage bovin et porcin notamment. Edifiée par la famille de Rougé, elle est identifiée comme berceau de la race Maine-Anjou / Rouge des Prés. Cette race est issue du croisement sélectif de la vieille souche mancelle dite courtes cornes avec celle du Comté de Durham du Nord de l’Angleterre. C’est le Vicomte Olivier de Rougé qui, en 1908, a déposé les statuts de la race pour sa reconnaissance officielle.
Ce site est aujourd’hui le haut lieu de promotion de la Maine-Anjou AOP, tout d’abord par la création de la maison de la Maine-Anjou et l’implantation d’un pôle technique et de recherche mais aussi par le site touristique proposant au grand public de découvrir cette race locale à travers la richesse d’un patrimoine bâti.